Online Workshop 2025: été

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La société pour l’étude de la fiction historique (Historical Fictions Research Network, HFRN) invite des contributions pour notre premier workshop d’été sur la sujet de la fiction historique transnationale et postnationale. Ce workshop international et interdisciplinaire sera entièrement en ligne. D’où que vous vous trouviez et quel que soit votre fuseau horaire, nous vous invitons à assister à notre workshop d’été !

Workshop d’éte 2025 (en ligne):

La fiction historique transnationale and postnationale

Vendredi, 13 Juin 2025 (en ligne sur Zoom) ca 9h to 18h (CET) (8h to 17h GMT)

Présentations de 15 min

Depuis le premier jour des études du roman historique, Georg Lukács a qualifié la fiction historique comme genre national. Dans Le Roman historique, Lukács explique que le genre se forme au XIXe dans l’œuvre de l’écrivain écossais, Sir Walter Scott au moment de la “renaissance de l’histoire nationale” (Lukács 1962: 25) en Europe.[1] Il émet l’hypothèse que les guerres entre les diverses nations Européennes au XIXe siècle révèlent la nature “historiquement déterminée” des hommes (plutôt que les femmes) et que l’histoire influe sur ses vies quotidienne (Lukács 1962: 24). Plusieurs critiques importants dans le monde anglophone ont adopté une position similaire à celle de Lukács, par exemple Aaron Fleishman (1971), Richard Maxwell (2009), et Frederic Jameson (2013). Samuel Coleridge, lui, a utilisé la même définition pour les drames historiques dans ses “Lectures on Shakespeare”. Il explique que le drame historique ne peut pas être “vraiment historique” si elle ne traite pas de “l’histoire du peuple auquel elle s’adresse” (Coleridge 1811-1819: 108). Paulina Kewes remarque que les critiques modernes continuent à définir les drames historiques de l’époque de Shakespeare par leur “Englishness” (Kewes 2003: 171), en dépit du fait que ces drames “souvent estompent la ligne entre l’autochtone et l’étranger” (Kewes 2003: 175).

Diana Wallace a fortement critiqué le fait que les études dédiées à la fiction historique se base si fortement sur les théories de Lukács, parce que la définition du genre de Lukács exclus l’écriture historique des femmes (Wallace 2005: 3, 8). On peut aussi appliquer sa critique aux éléments transnationaux, postnationaux, et non-nationaux de la fiction historique, qui n’ont pas encore reçu une attention systématique des critiques littéraires, créant ainsi un véritable ‘angle mort’ dans notre discipline. Il existe divers romans historiques contenant une dimension transnationale ou postnationale évidente, comme Thaddeus of Warsaw (Jane Porter, 1803), Valperga (Mary Shelley, 1823), Romola (1862, George Eliot), Orlando (Virginia Woolf, 1928), la trilogie des romans Regeneration(1990s, Pat Barker), la trilogie des romans Wolf Hall (Hilary Mantel, 2009-2020), After Sappho (Selby Winn Schwartz, 2022) ou The Fraud (Zadie Smith, 2023). Dans le monde francophone et germanophone, les écrivains ont récemment publié des romans qui manifestent une préoccupation évidente avec le non-national, comme Leïla Slimani avec Le Pays des Autres (2020) ou Daniel Kehlmann avec Tyll (2017). Comme Jerome de Groot le démontre, le roman historique est depuis son développement “une forme internationale” avec du “succès transnational” (de Groot 2010: 93), alors même que la fiction historique demeure si présente dans son contexte nationale ? Comment s’expriment les échelles transnationales, l’internationales, et le postnationales dans les fictions historiques? 

Dans le cadre de notre workshop, un jour sera dédié aux présentations et discussions du transnational et postnational dans la fiction historique pour analyser comment le non-national s’exprime dans la fiction historique (comme la littérature, le film, la télévision, les productions audio, la non-fiction narrative, les expositions, les documentaires etc.), ainsi que les narrations historiques de tout genre, de toutes régions, périodes historiques, et de toutes langues. Nous invitons des présentations concernant n’importe quelle aspect du non-national dans la fiction historique et souhaitons discuter dans un sens large du non-national dans la fiction historique. Alors même qu’il reste important de distinguer le ‘transnational’ du ‘postnational’ et ‘international’, nous invitons des présentations sur n’importe quel aspect du non-national. Nous envisageons la publication d’un volume sur le sujet après le workshop, avec la contribution future des participants au workshop. Nous sollicitons la contribution de chercheur/ses de tous niveaux de carrière, ainsi que des experts travaillant avec des narratives ou fiction historique. Nous invitons particulièrement les contributions par de personnes travaillant dans l’hémisphère sud (‘Global South’). Les contributions peuvent être en anglais, français, et espagnol. Veuillez noter que, pendant le workshop, les questions et réponses seront en anglais, puis traduit en français ou espagnol et vice versa).


Organisateurs: Christine Lehnen, Editorial Board Journal of Historical Fictions, University of Exeter, Royaume-Uni; Dorothea Flothow, Series Editor ‘Global Historical Fictions’, Universität Salzburg, Autriche; Siobhan O’Connor, Series Editor ‘Global Historical’, Independent Scholar, Royaume-Uni; Yolanda Rodríguez Pérez, Editorial Board ‘Global Historical Fictions,’ Universiteit van Amsterdam, Pays-Bas

Tarif: £20 pour les salariés et £10 pour les non-salariés et doctorant/es. Si vos circonstances individuelles vous empêchent de payer ce tarif, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous puissions trouver une solution. 

Questions ? historicalfictions@gmail.com


[1] Tous citations sont traduit de l’anglais.